Pour La Science – novembre 2025 / n°577
- Dans le parc de Yellowstone, la réintroduction des bisons sauvages revivifie les écosystèmes (M. de Géa, Pour la Science, novembre 2025)
Au cœur du parc , un troupeau, d’en moyenne 3 500 bisons, circule librement. L’occasion d’analyser l’impact sur les écosystèmes. Contrairement aux idées reçues, ces déplacements et ce pâturage intensif ne dégradent pas les prairies, mais les enrichissent.
- Les effets des séismes en Turquie sur de longues distances (N. Butor, Pour la Science, novembre 2025)
Ces séismes sont liés à l’activité tectonique particulièrement intense de cette région, à la frontière des plaques anatolienne et arabique. À partir d’images satellitaires, les chercheurs ont reconstitué des déplacements à plus de 1 000 kilomètres, dans le bassin sédimentaire de la Koura, en Azerbaïdjan.
- Mission Juno : plongée au sein de Jupiter (
La sonde Juno de la NASA permet de mieux appréhender la structure interne de la planète géante : noyau diffus, grêlons d’ammoniac, champ magnétique asymétrique…
- Wolbalchia et la dengue (P. Kaldy et A.-B.Failloux
Certaines bactéries du genre Wolbachia bloquent la transmission du virus de la dengue chez le moustique Aedes aegypti, principal vecteur de la maladie. En libérant des moustiques infectés, on a ainsi drastiquement réduit les épidémies de dengue dans plusieurs régions du monde.
- Les éponges, premiers animaux pluricellulaires ? (H. Le Guyader
La découverte d’un fossile exceptionnel en Chine et de nouveaux indices phylogénétiques et géochimiques renforcent l’idée que les éponges sont à la base de l’arbre des métazoaires.
Pour La Science – octobre 2025 / n°576
- La pomme de terre descend en partie de… la tomate (I. Bellin, Pour la Science octobre 2025)
Environ 40 % des gènes de la pomme de terre proviendraient de la tomate, suite à un croisement naturel de celle-ci avec une espèce sauvage non tubéreuse, Solanum etuberosu, il y a neuf millions d’années. La pomme de terre (Solanum tuberosum) est la seule, parmi les solanacées, à posséder des tubercules (vs les tomates, les poivrons, les aubergines, les physalis…). Des scientifiques avaient suggéré, récemment, une parenté entre les espèces sauvages tubéreuses et non tubéreuses, ou avec les tomates… sans réponse phylogénétique satisfaisante jusque-là. L’arbre phylogénétique des pommes de terre sauvages est désormais tracé. Ces pommes de terre seraient directement apparentées à deux groupes de Solanum non tubérifères, les tomates d’une part, les etuberosum d’autre part, signature d’une probable hybridation il y a environ 9 millions d’années. Les scientifiques ont également identifié, dans l’ascendance « tomate », un gène impliqué dans la formation des tubercules. De quoi réviser les connaissances sur l’origine de la pomme de terre…
- La roche d’Akilia, l’une des plus anciennes du monde, est d’origine sédimentaire (N. Butor, Pour la Science octobre 2025)
Datée de 3.65 Ga, cette roche groenlandaise serait d’origine sédimentaire. Un argument pour considérer qu’il existait des continents émergés dès cette époque ! Pour trancher entre une origine sédimentaire ou magmatique, les scientifiques ont dû développer une nouvelle méthode fondée sur l’analyse des isotopes du potassium….
- Ce que notre santé doit à la vie sociale des mitochondries (M. Picard, Pour la Science octobre 2025)
Cette « vie sociale » est une façon, en fait, de dénommer les multiples interactions existant entre les différents organites d’un chondriome, à l’image, probablement, de leurs ancêtres bactériens : la communication entre mitochondries peut se mettre en place après fusion mais également après établissement de nanotunnels ou même par production (et réception) d’hormones stéroïdes !Au total, un article utile pour revisiter nos connaissances au sujet d’un organite souvent réduit, dans les cours, à son origine endosymbiotique et à ses fonctions énergétiques…
- Comment le vent déplace les grains de sable (É. Kierlik et J.-M. Courty, Pour la Science octobre 2025)
La formation et le déplacement des dunes reposent sur le transport des grains de sable par le vent, ou saltation. Une analyse détaillée de ce mécanisme complexe permet de prendre en compte la notion de couches limites entre écoulements laminaire et turbulent et l’influence de la taille des grains impliqués dans le déplacement.
Pour La Science – septembre 2025 / n°575
- Les lymphocytes T, messagers vers le cerveau (M. Jamet, Pour la Science septembre 2025)
Un nouveau rôle pour les lymphocytes T : le contrôle de l’alimentation. Capables de migrer du tissu adipeux vers une région au centre du cerveau, ces cellules moduleraient le comportement alimentaire.
- L’expansion d’Homo sapiens en Afrique (F. Savatier, Pour la Science septembre 2025)
Homo sapiens aurait développé, il y a environ 50 000 ans, une occupation de différentes niches écologiques avant de réaliser sa plus grande vague migratoire vers l’Eurasie. D’où l’idée qu’une augmentation de la plasticité écologique des populations fondatrices était un préalable à cette migration.
- Lacépède et le transformisme (S. Schmitt, Pour la Science septembre 2025)
Retour sur ce scientifique dont on fête le bicentenaire, et adepte d’un transformiste plus consensuel que bien d’autres de son époque.
- Adorables ??…, les marmottes… (H. Le Guyader, Pour la Science septembre 2025)
Le point sur un animal mythique de nos montagnes.
ZOOM Nature – octobre 2025
Sur Zoom Nature, 3 nouvelles chroniques
- les multiples différences entre deux espèces de chênes https://www.zoom-nature.fr/chene-sessile-versus-pedoncule-si-proches-si-differents/
- les causes d’un déclin constaté depuis 1970 https://www.zoom-nature.fr/declin-du-moineau-en-ville-une-etude-de-cas/
- à propos des lactaires https://www.zoom-nature.fr/lactaires-des-champignons-qui-font-du-lait/
Ouvrages…
- Biochimie fonctionnelle : des interactions ligand-protéine à l’enzymologie, C. Lebrun – Dunod : revue des méthodes et des outils impliqués dans l’étude et la caractérisation des interactions entre protéines/ligand et dans la mesure de l’activité des enzymes par des approches cinétiques
- Mémo visuel de biologie végétale, Daniel Richard et al., 2e édition – Dunod : édition très enrichie et révisée, publiée en juillet 2025 dans la collection « Tout en fiches ». Chaque thème (172 !) est abordé sous la forme d’une fiche associant les notions essentielles avec d’excellents schémas ou photographies.
- S’entraîner en géologie, Pierre Thomas et al. – De Boeck supérieur / Vuibert : à paraître en septembre 2025. Une édition réunissant notions à retenir, schémas et exercices.
- Paléontologie et évolution des inverébrés, G. Dera et coll. – Dunod : un regard croisé sur les données paléontologiques, stratigraphiques, biologiques et génétiques les plus récentes sur l’évolution des principaux groupes d’invertébrés
- Biologie animale, Maxime Hervé – De Boeck supérieur – Vuibert : une approche originale et utile de la biologie animale, réunissant héritage phylogénétique et contraintes fonctionnelles. Publiée en août 2025.
- Aux origines de la domestication animale, Jean-Denis Vigne – Quae éditions : l’analyse d’un processus lent, complexe, étalé sur des siècles, marqué par une intensification progressive des interactions écologiques et culturelles entre humains et animaux. Publié en juin 2025.
- Les coups de théâtre de l’évolution, G. Lecointre – Quae éditions : retour sur 50 découvertes majeures…
- Spécial Bcpst… : Canguilhem, philosophe du Vital / Comment Lire La connaissance de la vie. Laurent Loison, Editions Vrin, paru en juillet 2025, dans la Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie – 12 €. La connaissance de la Vie de Canguilhem est au programme de Lettres-Philosophie (thème “Expérience de la nature“). Seuls quelques chapitres de ce recueil de textes sont en réalité au programme. Le livre de L. Loison, spécialiste de G. Canguilhem, vient en éclairer la lecture.
- Spécial Bcpst : Expériences de la nature en 25 résumés et dissertations – Épreuve de français-philosophie – Concours 2025-2026, M. Hubac et coll. – Vuibert